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Channel: Réflexions – Grandir près du châtaignier
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Petit aparté

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DSC09210Après les commentaires du blog d’hier soir  , j’ai reçu plusieurs « commentaires » dans ma messagerie. Des mots de personnes qui, soit témoignent, soit  s’angoissent par rapport aux enfants IEF du collège.

Je tiens à préciser que les enfants qui n’ont connu que l’IEF font en général une très bonne transition au collège. Ils sont habitués à ce mode de vie et plusieurs ne manifestent pas le besoin, même pour un réseau d’amis plus vaste, de rejoindre le système. L’important est   de s’assurer que le jeune ne soit pas isolé! Des jeunes , bien dans leurs pompes, épanouis en IEF, ne sont pas un phénomène rare! Ma fille de quatrième est jalouse de sa classe maison où elle a le temps d’écrire une quantité de romans dans le calme  que lui procure ce choix de vie. Son intégration dans un groupe scout,  le dessin dans un groupe d’ados et l’aumônerie, sans compter le petit groupe de son âge en IEF qu’elle retrouve régulièrement, lui suffisent. Elle a des amies proches avec qui échanger les secrets propres à son âge… c’est l’essentiel. Et la vie de groupe chez les guides n’est pas un vain mot!

Nous songions  lui faire reprendre la classe en 3e, mais elle a préféré poursuivre une année de plus à la maison. J’ai eu toute l’année la dent dure avec la Réforme et cela ne lui a pas donné envie d’y mettre les pieds. Ce sera, de l’avis des professeurs, une année assez difficile à organiser. Pourquoi aller essuyer les plâtres? Ce n’est pas la meilleure année pour une réintégration… même de l’avis des inspecteurs! C’est dire! Et en y réfléchissant, intégrer la seconde en commençant un cycle nouveau en même temps que les autres est sans doute préférable pour s’insérer dans les groupes d’amis où tous cherchent à se lier. Alors que la troisième est la fin d’un cycle et les amitiés sont déjà bien solides… Je faisais une fixette sur le brevet avant… mais, le niveau n’est pas difficile à atteindre…

DSC05199Dans le meilleur des mondes, l’IEF devrait être un choix positif décidé en dehors de tout contexte difficile que peuvent vivre nos enfants en établissement  . On scolarise à la maison parce qu’on a envie de vivre une expérience positive! On fait de l’IEF parce qu’en soi c’est une expérience riche et non parce qu’on fuit une difficulté. Je l’ai clamé de nombreuses années. Les derniers temps m’ont cependant fait nuancer les choses…

Il arrive qu’un parent fasse un « sauvetage » et choisissent l’IEF pour un élève en souffrance. Au départ, on n’avait pas pensé à une telle voie. On choisit un peu car on n’a plus le choix… A travers ce mode de vie, j’ai vu des parents découvrir l’IEF et devenir adeptes de l’instruction en famille. Et au travers de ces familles nouvelles dans le paysage de l’école maison, j’ai vu des jeunes s’épanouir et retrouver confiance en eux-mêmes et le plaisir d’apprendre! Quand un parent s’implique et prend plaisir à enseigner à ses enfant, cela fait une différence.

L’IEF est un parcours assez unique. On peut difficilement généraliser et émettre de grands principes puisque le phénomène demeure assez marginal. Jusqu’ici, les parents scolarisaient à la maison principalement pour le primaire. Il y a de plus en plus de mécontents du collège. Il devient moins rare que des jeunes de ces âges soient en IEF. On finit même par se dire que s’il y a bien une étape scolaire à éviter ce serait au fond le collège…



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